Réagissant à la polémique des véhicules blindés canadiens employés par l’Arabie saoudite dans la répression de la minorité chiite, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a assuré suivre «l’affaire de près».
Vendredi dernier, le journal The Globe and Mail a rapporté que, d’après des spécialistes ayant examiné des images de récents affrontements, l’Arabie saoudite utilise des véhicules blindés canadiens contre des activistes issus de la minorité chiite dans le royaume saoudien.
A ce propos, le chef du gouvernement canadien a affirmé qu’Ottawa va effectuer un «suivi immédiat» de cette situation. «Si l’on découvre que des exportations canadiennes ont été utilisées pour commettre de sérieuses violations des droits de la personne», la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland «interviendra», ajoutent des sources canadiennes.
En 2016, la décision des autorités canadiennes d’honorer un contrat entre l’Arabie saoudite et une entreprise ontarienne avait donné lieu à une polémique. Pour rappel, ce contrat d’une valeur de 15 milliards de dollars avait été signé sous le gouvernement de Stephen Harper, Premier ministre canadien de 2006 à 2015.
Le chef de la diplomatie canadienne de l’époque, Stéphane Dion, s’était dit incapable de refuser les exportations d’un équipement militaire canadien sans disposer de preuves qu’il serait utilisé à mauvais escient. Depuis lors, ce contrat avait fait l’objet d’appels à sa résiliation à cause des violations des droits humains reprochées au pouvoir saoudien.
Depuis mercredi dernier, au moins cinq personnes ont été tuées au cours d’une opération policière visant la population chiite de la ville d’Awamiya.
D’après des informations partagées sur les réseaux sociaux, les forces gouvernementales ont eu recours à des blindés fabriqués en Ontario pour réprimer la minorité chiite dans le Royaume wahhabite.
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