Le Libanais Ghassan Salamé, nouvel envoyé spécial des Nations Unies en Libye, a effectué samedi et dimanche derniers, sa première visite officielle dans ce pays maghrébin.
Ce diplomate avait pour objectif d’impulser la mise en application de l’accord conclu le 25 juillet dernier à Paris sans écarter l’opposition libyenne de ces discussions.
Salamé a rencontré dans la capitale libyenne, Tripoli, les membres du Conseil présidentiel, dont le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez el-Sarraj, et le président du Conseil d’Etat, Abderrahman Sewehli. Les échanges se sont déroulés sans problème avec les représentants des deux principales institutions de l’Ouest libyen.
Depuis des semaines, les différents protagonistes ont adhéré au principe de l’accord scellé à Paris sous le patronage du président français Emmanuel Macron, à savoir un cessez-le-feu, des élections dès que possible et l’entrée sur la scène politique du général Khalifa Haftar, dont les troupes règnent sur l’est du pays. Toutefois, le représentant de l’ONU n’a pas rencontré ce chef militaire pendant sa visite en Libye.
A l’Est, les entretiens ont été plus tendus entre Salamé et Aguilah Saleh, le président de la Chambre des représentants de Tobrouk. Longtemps allié au général Khalifa Haftar, ce dernier n’est pas emballé par le rapprochement entre le haut-gradé et les autorités politiques rivales de Tripoli. Il rejette l’accord de Paris alors que la communauté internationale a gelé ses avoirs.
Malgré les challenges et les difficultés, l’envoyé spécial de l’ONU a parlé d’une fenêtre d’opportunité à l’issue de la rencontre. Il souhaite être le plus rassembleur possible dans sa mission.
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