Les dernières attaques terroristes perpétrées en Espagne ont donné lieu à un acharnement médiatique sur l’origine marocaine des auteurs de ces odieux actes, comme si ces terroristes avaient grandi au Maroc et non pas en Espagne, là où la plupart d’entre eux ont fait leurs premiers pas s’ils n’y sont pas nés, estiment des experts du terrorisme.
Dans le cas des attaques en Catalogne, tous les terroristes avaient quitté le Maroc à un âge précoce, voire lorsqu’ils étaient encore nourrissons. Ils sont le produit de la société dans laquelle ils vivent, selon nombre d’experts. De la même façon, la plupart de ceux qui ont des origines marocaines et qui sont impliqués dans des attaques terroristes en Europe ont été radicalisés et élevés en Europe.
Ceci implique que les pays européens fassent preuve de moins de laxisme envers les réseaux de l’islamisme radical venant du proche-orient, et qui prospèrent sur le dos d’adolescents issus de l’immigration et fragilisés par le rejet de leurs sociétés d’accueil. Pour ces experts, l’échec des politiques d’intégration, les frustrations économiques et sociales, le sentiment de marginalisation, ajoutés aux problèmes identitaires, sont les ingrédients de la radicalisation des jeunes immigrés en perte de repères.
La radicalisation s’opère ainsi dans les prisons, dans les mosquées, les salles de prière informelles et sur les réseaux sociaux où des jeunes désœuvrés sont facilement récupérés par les spécialistes de la manipulation, membres de la mouvance djihadiste internationale.
Au Maroc même, la fermeté avec laquelle les autorités mènent la lutte antiterroriste a permis de déjouer de nombreuses tentatives de l’organisation terroriste Etat Islamique, qui n’a jamais réussi à y commettre d’attaque depuis sa création en 2014. Les services de sécurité marocains jouent, en outre, un rôle essentiel dans la prévention des attaques terroristes en Europe.
Les services antiterroristes marocains ont ainsi aidé la France, la Belgique et l’Espagne à déjouer un grand nombre d’attentats. Ils ont notamment contribué à la localisation de Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attaques de novembre 2015 à Paris.
Quant aux espagnols, ils affirment régulièrement que le Maroc est le «meilleur partenaire» de l’Espagne dans la lutte antiterroriste. Plus récemment, le ministre espagnol de l’Intérieur, Juan Ignacio Zoido, a déclaré: « Le Maroc a aidé l’Espagne à arrêter 178 personnes dangereuses et a collaboré au démantèlement de 10 cellules terroristes ». Il s’agit là d’autant d’indicateurs invalidant les dangereux raccourcis qui tentent de coller au Maroc l’étiquette d’exportateur de terroristes.
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