Le chef d’Etat sud-africain Jacob Zuma a confié le ministère de l’Energie à David Mahlobo, réputé être l’un de ses proches collaborateurs.
D’aucuns estiment que ce remaniement montre la détermination du dirigeant sud-africain à relancer un programme nucléaire controversé. La précédente ministre sud-africaine de l’Energie, Mmamaloko Kubayi, a, quant à elle, été nommée à la Communication.
Avant d’accéder à ce nouveau poste, David Mahlobo a été ministre de la Sécurité d’Etat. Pour certains observateurs, sa nomination à la tête du ministère de l’Energie présage la relance du gigantesque projet nucléaire repoussé à plusieurs reprises.
En clair, cette initiative formalisée dès 2010 consiste à construire six à huit nouveaux réacteurs d’une capacité de 9.600 mégawatts (MW). D’un coût pouvant s’élever à 65 milliards d’euros (71,5 milliards de dollars), ce projet est vivement contesté.
D’ailleurs, la justice sud-africaine avait suspendu, en avril dernier, la relance de ce programme au motif que les accords de coopération conclus avec la Russie, les Etats-Unis et la Corée du Sud étaient «inconstitutionnels et illégaux».
A l’heure actuelle, l’Afrique du Sud dispose de deux centrales nucléaires à Koeberg (sud), les seules que compte le continent africain. Depuis 2010, ce pays entend relancer son programme nucléaire pour émanciper sa production électrique du charbon très polluant.
Il est à noter que le réseau électrique sud-africain qui est alimenté à 90 % par des centrales à charbon, risque d’être saturé à tout moment.
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