Kurdistan irakien : Les élections présidentielles et législatives au reportées sine die

Les forces armées irakiennes ont repris en l’espace de deux jours presque l’ensemble des zones que les Peshmergas avaient progressivement conquises depuis 2003, entre autres, dans la région pétrolière de Kirkouk.

Dans ce contexte de crise politique, le comité d’organisation des élections présidentielles et législatives a reporté ces élections initialement prévues pour le 1er novembre dans le Kurdistan.

Plus de trois semaines après le triomphe du « oui » au référendum d’autodétermination du Kurdistan irakien, ce retrait n’a fait que provoquer encore plus de tensions entre les deux principales formations politiques de cette région autonome. Une rencontre du Parlement local pour discuter des scrutins présidentiel et législatif du 1er novembre a été reportée à une date non encore fixée.

De son côté, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a déclaré mardi dernier, que « l’autorité du pouvoir central doit être rétablie partout en Irak». Selon le général Khattab Omar, responsable des forces de l’ordre à Kirkouk, les forces irakiennes vont effectuer des patrouilles «dans les quartiers kurdes» dans l’objectif de rassurer la population.

Devant ces tensions, le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé mercredi, à tous les protagonistes de «s’abstenir de toute menace et d’un recours à la force, et de s’engager dans un dialogue constructif sur un chemin de désescalade».

Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU avait déclaré le mois dernier son opposition à la tenue du référendum d’indépendance du Kurdistan. Dans le même ordre d’idées, cette instance a réaffirmé mercredi son attachement à l’unité de l’Irak, évoquant l’importance de fournir tous les efforts dans la lutte contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).