Le Parlement kurde irakien a annoncé mardi le report des élections législatives et présidentielles en raison de la crise secouant actuellement le Kurdistan irakien.
La classe politique de cette région autonome semble désormais divisée suite à la perte d’importantes portions de territoire face à l’armée irakienne.
Après avoir organisé le 25 septembre dernier un référendum d’autodétermination largement remporté par le «oui», le président kurde Massoud Barzani s’était engagé à céder la place lors de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 1er novembre prochain. Mais c’était sans considérer la crise que cet élan indépendantiste allait occasionner avec Bagdad.
Ainsi, le gouvernement central à Bagdad a envoyé l’armée reconquérir les zones de Kirkouk au nord du pays dont les Peshmergas avaient pris le contrôle en 2014 suite à l’instabilité créée par l’offensive fulgurante du groupe Etat Islamique (EI).
Malgré l’absence de l’opposition, le Parlement du Kurdistan irakien a voté hier mardi le report de huit mois, du scrutin législatif, qui devait aussi avoir lieu le 1er novembre. Mais cette instance n’a pas fixé de nouvelle date pour l’élection présidentielle.
A vrai dire, la tenue de la présidentielle était hypothétique depuis déjà un mois, la seule candidature – celle de Mohammad Toufic Rahim, célèbre opposant à l’actuel dirigeant kurde irakien Barzani – ayant été rejetée car déposée en dehors du délai légal.
Pour information, le mandat de Barzani, qui est le premier et seul président élu du Kurdistan irakien, est arrivé à terme en 2013, avant d’être prolongé de deux ans et de se poursuivre à cause du chaos occasionné par l’organisation djihadiste de l’EI.
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