Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane a procédé à une purge spectaculaire dans le cadre d’une campagne anti-corruption inédite mais risquée.
L’actuel homme fort du royaume wahhabite a ordonné, avec la bénédiction de son père, le roi Salmane, l’emprisonnement d’une bonne dizaine de princes, dont le richissime prince Walid ben Tallal, des ex-ministres, des dizaines de businessmen et des militaires.
Le pouvoir saoudien a évoqué la lutte contre la corruption pour justifier cette purge. Mais la vraie raison de cette opération est politique, à en croire nombre d’observateurs.
Le prince Mohammed Ben Salmane semble vouloir mettre hors d’état de nuire tous ses rivaux. Ce coup de balai concerne notamment la direction de la garde nationale, bastion traditionnel des proches du défunt roi Abdallah, décédé en janvier 2015. Ont été particulièrement touchés par cette purge des princes n’appartenant pas au premier cercle à l’instar du prince Walid Ben Tallal, né d’une mère libanaise et dont la grand-mère était arménienne.
Jusqu’à présent, la gouvernance de l’Arabie saoudite reposait sur des accords qui tenaient compte des grands équilibres entre les différentes parties liées au pouvoir et les 4.000 princes se partageaient les bénéfices et le pouvoir. Mais il semble que le nouveau prince héritier Mohammed Ben Salmane, est bien résolu à rompre avec cette vielle tradition.
La stabilité de l’Arabie saoudite repose sur quatre piliers, en l’occurrence, les Saoud – descendants du chef de la tribu du Nejd , l’idéologie wahhabite, le pétrole et les lieux saints. Ainsi, Mohamed ben Salmane mène une politique quelque peu risquée.
Poster un Commentaire