Lancement réussi du premier satellite marocain

La société française Arianespace qui commercialise les lancements de satellites, a annoncé que la fusée Vega a mis sur orbite avec succès, le satellite marocain d’observation de la Terre «Mohammed VI–A», dans la nuit de mardi à mercredi, 55 minutes et 33 secondes après son décollage de la station spatiale Kourou de la Guyane française.

Le Maroc est ainsi le troisième pays africain après l’Egypte et l’Afrique du Sud à faire partie du club très fermé des pays disposant de satellites à usage civil et militaire dans l’espace.

Le lanceur italien Vega a décollé du centre spatial guyanais (CSG) de Kourou mardi à 22h42 (heure locale), mercredi 01h42 (heure GMT) pour sa onzième mission depuis sa mise en exploitation en 2012. La séparation de ce satellite est intervenue avec succès, moins d’une heure après le décollage.

D’une masse d’environ 1,1 tonne, le satellite Mohammed VI-A a été conçu par le consortium Thales Alenia Space et Airbus. Il sera télécommandé depuis une base aérienne au nord de Rabat, auquel les images prises seront transmises toutes les six heures.

Le satellite Mohammed VI-A qui sera rejoint par un deuxième satellite du même type en 2018, permet au Royaume de devenir autonome en matière de visualisation cartographique, a déclaré mercredi, le Directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre, et de la cartographie (ANCFCC), Karim Tajmouati.

Auparavant, le Royaume utilisait en matière de cartographie, la photographie aérienne ou les images commandées auprès de fournisseurs étrangers, mais à présent, a-t-il précisé, grâce à cette «infrastructure technologique avancée», le Maroc jouit désormais d’une autonomie dans ce domaine et peut même développer des programmes accélérés en matière de visualisation cartographique.

En matière de développement économique et social, a ajouté Tajmouati, le Maroc pourra suivre avec plus de précisions, les activités agricoles, les catastrophes naturelles, les évolutions environnementales et la désertification, outre la surveillance des frontières et du littoral.

Le Satellite Mohammed VI-A, a-t-il conclu, est d’une grande utilité en matière d’aménagement du territoire, en ce sens qu’il aide à la décision et à l’anticipation en vue d’un aménagement optimal des territoires aussi bien urbains que ruraux.