La justice égyptienne placé en détention provisoire pour une durée de 15 jours, 29 personnes accusées d’espionnage pour le compte de la Turquie et d’appartenance à une organisation « terroriste ».
Les relations égypto-turques se sont sérieusement dégradées depuis la destitution en juillet 2013, par les forces armées égyptiennes du chef de l’Etat Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans.
Le procureur général d’Egypte Nabil Sadeq a ordonné la détention provisoire des 29 accusés, ainsi que de divers autres individus. D’après l’agence officielle égyptienne MENA, ils sont soupçonnés d’espionnage pour le compte du gouvernement turc afin de nuire aux intérêts de l’Egypte, de participation à un groupe terroriste, de blanchiment d’argent, de contrebande de devises et de divers autres chefs d’accusation.
Par voie de communiqué, le procureur a indiqué que les premières investigations ont révélé une « entente entre les services de sécurité et du renseignement turcs avec des membres des Frères musulmans ».
La même annonce mentionné un stratagème basé sur l’emploi de serveurs informatiques turcs dans le but de surveiller la situation politique en Egypte, de même que la mise en place de plate-formes médiatiques relayant depuis l’étranger « des informations et rumeurs mensongères » sur le pays des pharaons.
Il sied de placer cette affaire dans le contexte géopolitique du Proche-Orient. A la suite du putsch de juillet 2013, l’Egypte s’est totalement alliée à l’Arabie saoudite, qui est contre l’idéologie des Frères musulmans. La Turquie, au contraire, semble plutôt favorable à cette confrérie.
Pour l’heure, Ankara n’a pas réagi à ces allégations et les médias turcs se limitent à diffuser l’information sans la commenter.
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