L’Arabie Saoudite a mis sur pied dimanche une nouvelle coalition antiterroriste composée de quarante Etats musulmans à dominante sunnite, en s’engageant à combattre les mouvements extrémistes jusqu’à leur «disparition de la Terre».
A l’occasion du lancement de cette coalition, l’actuel homme fort du royaume wahhabite, le prince héritier Mohammed ben Salman, a organisé à Ryad, la capitale saoudienne, une réunion des ministres de la Défense des pays d’Asie et d’Afrique, dont le Pakistan et le Nigeria.
L’Iran, principal rival chiite de l’Arabie saoudite, a été exclu de cette coalition à l’instar de l’Irak et de la Syrie. Bien que mentionné sur une liste des pays membres relayée par l’agence officielle SPA, le Qatar n’a pas pris part à la rencontre.
Pour rappel, quatre pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont rompu tout rapport avec l’émirat du Qatar en juin, l’accusant d’appuyer les groupes extrémistes. Des allégations démenties en bloc par Doha.
«Notre réunion est très importante car, ces dernières années, les organisations (terroristes) agissaient dans nos pays sans qu’il y ait de coordination» pour les contrer, a indiqué le prince Mohammed Ben Salman.
«Cet état de fait prend fin aujourd’hui car plus de quarante pays envoient un signal très fort consistant à dire que nous allons travailler ensemble », a-t-il ajouté, avant de préciser que « chaque pays va y contribuer à hauteur de ses capacités ».
Cette coalition sera dirigée par le général pakistanais Raheel Sharif, qui sera basé à Ryad. Sa mission sera de « mobiliser et coordonner les ressources, faciliter les échanges d’informations et aider les pays membres à bâtir leurs propres capacités en matière de lutte contre le terrorisme », a-t-il expliqué à l’ouverture de la réunion.
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