Le directeur des services russes de renseignements extérieurs, Sergueï Naryshkin est attendu ce jeudi à Tel-Aviv, où il compte examiner les moyens de rallier Israël au plan de paix russe pour parvenir à une solution politique à la guerre civile syrienne, rapportent mercredi des médias israéliens.
La Dixième chaîne TV israélienne affirme que Sergueï Naryshkin a déjà abordé le sujet avec le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, le chef du Mossad, Yossi Cohen et le conseiller à la Sécurité nationale, Meir Ben Shabbat.
Le responsable russe aurait ainsi révélé des informations sur une réunion de travail tenue vingt-quatre heures auparavant entre le président russe Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Hassan Rohani.
Au cours de cette réunion les trois chefs d’Etat ont évoqué la négociation d’une fin pacifique à la guerre civile syrienne qui ravage le pays depuis six ans.
Les responsables israéliens auraient profité de cette occasion pour rappeler que leur pays n’est en aucun lié au cessez-le-feu dans le sud de la Syrie, qui a été signé au début du mois, pas plus qu’à un quelconque accord résultant de la rencontre de Poutine avec Erdogan et Rohani et qu’Israël continuerait à agir militairement pour garantir ses intérêts sécuritaires.
Pour la Russie, le déplacement en Israël de Sergueï Naryshkin, alors que de nouveaux pourparlers de paix soutenus par l’ONU doivent commencer cette semaine à Genève, est manifestement lié à la volonté du Kremlin de parvenir à la paix en Syrie.
Moscou compte notamment profiter des avancées réalisées par le président Bachar al-Assad suite à une série de victoires récemment remportée sur le terrain.
Mais Israël est plus que jamais méfiant en raison de la présence militaire de l’Iran sur le front syrien, qui a fourni à Damas un soutien significatif au plan logistique, technique, financier et de formation militaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé en fin de semaine dernière que son pays interviendra militairement dans la guerre civile syrienne si le président Bachar venait à autoriser l’Iran à implanter des bases militaires en Syrie.
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