Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi a fermement démenti les accusations américaines et saoudiennes selon lesquelles la République islamique d’Iran fournissait des armes et des missiles aux rebelles houthis du Yémen.
Cité par l’agence iranienne ISNA, Bahram Ghassemi a notamment mis en évidence le fait que le «blocus imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés arabes engagés militairement au Yémen contre les Houthis, rendait de toute façon impossible toute livraison d’armes» aux rebelles Houthis.
Après l’interception mardi par la défense saoudienne, pour la deuxième fois en deux mois, d’un missile balistique tiré en provenance du Yémen, l’Arabie saoudite avait dénoncé une implication de l’Iran.
Jeudi dernier, ce sont les Etats-Unis qui avaient accusé Téhéran d’avoir fourni à ces rebelles chiites yéménites le missile tiré début novembre sur le territoire saoudien.
Washington a d’ailleurs affirmé mardi que les Houthis étaient «soutenus par l’approvisionnement d’armes sophistiquées par l’Iran», qui menace ainsi de déstabiliser la région et de prolonger le conflit yéménite.
Alors que des organisations humanitaires et de nombreuses personnalités à travers le monde, multiplient les appels et les campagnes en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et des négociations de paix au Yémen, l’Arabie saoudite a mené des raids aériens contre des positions rebelles houthis près de Sanaa et les rebelles houthis ont riposté par le tir d’un nouveau missile balistique.
Un chef tribal a évoqué la mort de 11 civils et huit autres blessés alors que l’agence de presse yéménite Saba, proche de la rébellion, a de son côté affirmé que 8 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées ou blessées.
En un peu plus de 1.000 jours, le conflit au Yémen a fait plus de 8.750 morts, dont de nombreux civils, et provoqué l’une des pires crises humanitaires de la planète, selon les Nations unies.
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