L’Assemblée générale des Nations unies a condamné hier jeudi, à une large majorité la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël.
Les Nations unies estiment que le statut de cette ville sainte pour les musulmans, les Juifs et les Chrétiens ne peut pas être dissocié d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Dans sa résolution présentée par l’Egypte, l’Assemblée générale affirme que la décision de Washington sur le statut légal de Jérusalem «n’a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée», avant de souligner que la question de Jérusalem doit faire partie d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens.
La résolution a été adoptée par 128 pays favorables, neuf ont voté contre, dont Israël et les Etats-Unis, et 35 se sont abstenus. Le vote a été salué aussi bien par les Palestiniens que par les Israéliens, les premiers mettant en avant le soutien de la majorité des membres de l’ONU à la cause palestinienne, et les seconds saluant à demi-mot «le nombre important» des abstentions.
Ce nouveau vote ne devrait pas calmer l’ire des Etats-Unis, furieux depuis le premier vote, lundi dernier, au Conseil de sécurité, dont 14 de ses 15 membres ont condamné déjà la reconnaissance unilatérale par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale de l’Etat sioniste.
La résolution proposée au Conseil de sécurité n’a pas été adoptée en raison du veto américain mais l’unanimité des 14 autres membres, dont de nombreux alliés des Etats-Unis, avait sonné comme un désaveu pour Washington.
Les Etats-Unis ont déjà menacé de réduire considérablement leur contribution financière à l’ONU. La menace de Donald Trump de revoir l’aide américaine aux pays qui voteraient à l’Assemblée générale, contre les Etats-Unis peut être considérée comme l’une des raisons des abstentions au vote d’hier.
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