La justice française enquête sur la vente d’un matériel de cyber-surveillance à l’Egypte

L’entreprise Nexa Technologies, communément appelée Amesys, est soupçonnée d’avoir vendu du matériel de cyber-surveillance à l’actuel pouvoir égyptien.

Destiné officiellement à combattre le terrorisme, cet équipement serait utilisé en réalité, pour traquer les opposants en Egypte. Ainsi, une information judiciaire pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » vient d’être ouverte à son encontre à Paris, à la suite d’une nouvelle plainte de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).

Ces investigations menées en France doivent être dissuasives pour les sociétés qui commercent avec des régimes répressifs, d’après Clémence Bectarte, la coordinatrice du Groupe d’action judiciaire de la FIDH.

Pour cette militante, ces enquêtes posent une question fondamentale de se dire, peut-on vendre ce type de matériel avec de possibles retombées graves en matière de violation des droits humains, sans en subir les conséquences ?

La justice française soupçonne Nexa d’avoir vendu le programme baptisé « Cerebro » aux autorités égyptiennes. Cette technologie permet de traquer en temps réel les communications d’un individu par le biais d’un numéro de téléphone ou d’une adresse e-mail par exemple.

Pour rappel, Amesys avait vendu en 2007 la précédente version de ce programme au régime de Mouammar Kadhafi en Libye. Cette enquête tentera de déterminer si un rapport entre l’emploi de la surveillance et une répression massive peut être prouvé.

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