L’ambassadeur soudanais en Egypte est sur le point de reprendre ses fonctions au Caire, après deux mois d’absence.
Le 5 janvier dernier, Khartoum l’avait rappelé pour consultations sans pour autant divulguer les raisons de cette crise diplomatique avec le voisin égyptien.
Les rapports entre l’Egypte et le Soudan sont tendus depuis juillet 2013, date de la destitution par l’armée égyptienne du président conservateur Mohamed Morsi. Ce dernier étant issu de la confrérie des Frères musulmans, il était très proche du point de vue idéologique du régime islamiste d’Omar el-Béchir. Son homologue soudanais n’a donc pas du tout apprécié qu’il soit évincé par l’armée de son pays.
Par ailleurs, les relations entre Le Caire et Khartoum n’ont pas été confortées suite au conflit frontalier du Triangle de Halayeb, situé sur la mer Rouge entre les territoires égyptien et soudanais. L’Egypte, qui avait conquis cet espace, était désormais favorable à le rendre au Soudan.
Mais c’était sans compter avec la reconduite du président Abdel Fattah al-Sissi à la magistrature suprême égyptienne. Son administration a commencé par considérer comme organisation terroriste la confrérie des Frères musulmans.
Sous sa présidence, Le Caire a renforcé son contrôle du Triangle de Halayeb en initiant un programme de développement comportant la mise en place d’infrastructures portuaires et des activités de prospection pétrolière.
En représailles, Khartoum a décidé de soutenir le gouvernement éthiopien, en conflit avec l’Egypte à propos des eaux du Nil. Le retour de l’ambassadeur soudanais dans la capitale égyptienne apaisera quelque peu les tensions, mais n’y mettra certainement pas fin.
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