Le Qatar publie une liste d’organismes et d’individus liés au terrorisme

Le ministère qatari de l’Intérieur a rendu publique mercredi soir, une liste de 20 personnes et huit organisations «terroristes».

Cette publication intervient alors que, depuis neuf mois, l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont rompu tout rapport diplomatique et commercial avec le Qatar, lui reprochant de soutenir financièrement des mouvements extrémistes et sa proximité avec l’Iran, le principal rival du royaume wahhabite. Des accusations démenties par Doha.

Plus précisément, cette liste noire comprend 12 Qataris, quatre ressortissants égyptiens, deux citoyens saoudiens et deux Jordaniens. Il y a, entre autres, le Qatari Abdulrahman al-Nuaimi, qui figure, depuis 2013, dans une liste américaine d’individus ayant soutenu financièrement Al Qaïda et ses alliés sur les territoires syrien, irakien, yéménite et somalien.

Par ailleurs, Doha a mentionné la branche égyptienne du groupe Etat Islamique (EI) dans les organisations terroristes. Il est à noter que la liste noire qatarie recoupe significativement une autre liste « terroriste » dressée par Ryad et ses alliés de 90 mouvements et personnes au Qatar soupçonnées d’être liés à des organisations islamistes ou djihadistes.

Les EAU, qui, avec ses alliés, ont bloqué l’accès à leur sol à tout citoyen qatari, ont accueilli de manière terne la décision de publier cette liste noire qatarie.

«Le Qatar … confirme que son soutien à l’extrémisme et au terrorisme est au cœur de la crise», a affirmé, sur le réseau social Twitter, le chef de la diplomatie émiratie, Anwar Gargash.

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