Deux journalistes ont été tués en vingt-quatre heures lors de deux incidents distincts en Inde, qui viennent rappeler les actes de harcèlement ou d’intimidation de la part de politiques, de bandes criminelles et même de la police dont sont souvent victimes les journalistes dans le pays.
Sandeep Sharma, âgé de 35 ans, a été tué hier lundi dans l’Etat du Madhya Pradesh, au centre du pays. Un enregistrement vidéo réalisé par les caméras municipales, montre un gros camion faire un écart pour renverser le journaliste dans ce qui ressemble beaucoup à un acte prémédité. Il est mort sur le coup.
Sandeep Sharma, journaliste à la télévision, avait reçu des menaces de mort après avoir révélé une collusion entre un responsable de la police locale et la mafia du sable, dont les trafiquants extraient illégalement le sable des lits de rivière pour le revendre aux promoteurs immobilier qui s’en servent pour faire du béton. Sandeep Sharma n’avait reçu aucune protection de la police après avoir déposé plainte suite à ces menaces.
Dimanche, c’est Navin Nischal, journaliste pour le Dainik Bhaskar, un important journal en langue hindie, qui a été tué écrasé dans l’Etat du Bihar. La police a arrêté hier lundi un ancien responsable villageois pour ce meurtre après un dépôt de plainte du frère de la victime qui a indiqué que son frère et le responsable villageois avaient eu une altercation.
En 2017, trois journalistes hindous ont été tués en Inde et le pays est classé à la 136ème place sur 180 au dernier classement de l’ONG Reporters Sans Frontières. Beaucoup de journalistes travaillant dans le pays évoluent dans des conditions hostiles dans des zones de conflit.
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