Les violences s’enchaînent dans le nord du Nigeria, où une attaque meurtrière a été commise dimanche, par de présumés membres de Boko Haram, faisant au moins 18 morts dans la ville de Maiduguri au nord-est du pays, qui a été vendredi dernier, le théâtre d’un attentat-suicide de quatre filles kamikazes dans un camp de déplacés, ayant fait deux morts, une femme et un enfant.
L’agence locale de gestion des urgences a annoncé hier lundi que 18 cadavres ont été recensés dans les deux quartiers de Bale Shuwa et Bale Kura, à la périphérie de Maiduguri et 84 autres personnes ont été blessées.
L’attaque a été menée aux alentours de 20h30 heure locale et a duré près d’une heure. Des témoignages concordants rapportent que les assaillants ont tenté de pénétrer dans la ville de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, ciblant dans leur passage une base militaire à l’entrée de la ville.
Pour cette attaque bien préparée et de grande ampleur, les insurgés ont utilisé des kamikazes, des armes à feu et des bombes. Une source sécuritaire a rapporté que les kamikazes, au nombre de sept, ont visé les civils alors que les 18 combattants ont ciblé les militaires, tirant sans interruption. La plupart des victimes de cette attaque ont été tuées alors qu’elles essayaient de fuir l’accrochage armé entre les insurgés et les militaires.
Vendredi soir, quatre jeunes filles kamikazes, âgées de 13 à 18 ans, avaient attaqué le camp de Zawuya, aux environs de Maiduguri, tuant deux personnes. Cette attaque et celle de dimanche soir sont attribuées à une faction de Boko Haram.
Les autorités nigérianes ont beau déclaré que le groupe djihadiste est «techniquement vaincu», mais la multiplication des attaques de grande envergure met en évidence la persistance d’une situation sécuritaire déplorable dans le nord-est du pays.
Des sources sécuritaires assurent que les insurgés sont encore très présents dans le nord et l’est de Maiduguri, aux confins du Lac Tchad, ainsi que dans les villes de Marte, Kala et Ngala, non loin du Cameroun, les Monts Mandara à la frontière, sans oublier l’immense forêt de Sambisa.
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