Alors que les négociations semblent repartir avec l’arrivée à Sanaa d’Abdellatif Al-Zayani et de Jamal Benomar, respectivement médiateur du Golfe et émissaire de l’ONU au Yémen, les violences ont repris de plus belle dans le pays causant la mort de 57 personnes entre dimanche et lundi derniers.
Dimanche, 26 personnes avaient été tuées à Sanaa la capitale. Et hier lundi, ce sont 31 personnes, 27 à Sanaa et quatre à Taëz dans le sud-ouest du pays qui ont perdu la vie suite à des affrontements. Selon le comité d’organisation de la révolution, les forces de sécurité et des hommes armés partisans du régime auraient utilisé des armes lourdes, de l’artillerie anti-aérienne et des obus contre les milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés sur la rue Al-Zoubeiri. Des habitants de Sanaa ont également déclaré que des heurts avaient eu lieu entre les forces de sécurité et les hommes du général Ali Mohsen Al-Ahmar qui a rejoint la contestation en mars.
C’est une course qui est donc engagée entre regain de violence et relance des négociations. Les émissaires des pays du Golfes et des Nations-Unies sont à l’œuvre pour faire signer aux deux camps le document proposé par les Nations-Unies et qui reprend le plan élaboré par les pays du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) pour sortir le Yémen de la crise. L’espoir est de mise d’autant plus que la semaine dernière, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a chargé son vice-président des négociations avec l’opposition qui devraient, conformément au plan des pays du CCG, aboutir à un transfert du pouvoir .
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