La Guinée-Bissau a enfin son Premier ministre de consensus, après deux ans de tergiversation dans l’application de l’accord de Conakry, qui recommandait cette nomination censuelle afin d’aider le pays à sortir de sa crise politique.
Le choix est porté sur Aristide Gomes, a annoncé le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, samedi dernier à l’issue d’un Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’OUEST (CEDEAO) dans la capitale togolaise, à Lomé. Cette nomination sera confirmée par décret présidentiel demain 17 avril, a précisé le communiqué final du sommet, principalement consacré à la situation en Guinée-Bissau.
Signé le 14 octobre 2016, l’Accord de Conakry propose, entre autres, le choix consensuel d’un Premier ministre ayant la confiance du Président de la République. Il doit rester en place jusqu’aux élections législatives de 2018. Il prévoit également la formation d’un gouvernement inclusif selon un organigramme négocié de manière consensuelle, avec l’ensemble des partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, sur le principe de leur représentation proportionnelle.
Début février dernier, une mission de la CEDEAO à Bissau avait établi le constat qu’aucune avancée n’a été enregistrée dans l’application de cet accord, et avait pris des sanctions collectives et individuelles à l’encontre de personnes et organisations, jugées handicapantes au processus de sortie de crise dans le pays.
A Lomé, le président Vaz a également annoncé à ses pairs de la CEDEAO, la tenue des élections législatives le 18 novembre prochain. Dans cette optique, le parlement du pays se réunira le 19 avril, pour statuer sur les points liés à la nomination des membres de la Commission électorale et de prorogation de la législature en cours.
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