L’armée a annoncé mardi la libération d’Elor Azaria, un soldat franco-israélien condamné en janvier 2017 à une peine de prison pour homicide après avoir exécuté un palestinien blessé.
Alors que l’armée avait dans un premier temps annoncé la libération d’Elor Azaria pour le 10 mai, sa libération aurait été avancée, selon les médias israéliens, pour lui permettre d’assister au mariage de son frère. A l’issue d’un procès qui avait déchaîné les passions dans le pays, Elor Azaria, âgé de 19 ans, avait été condamné à dix-huit mois de prison et commencé à purger sa peine le 9 août 2017.
Gadi Eisenkot, le chef d’état-major des forces armées, avait par la suite réduit cette peine de quatre mois, et, en mars, une commission avait ordonné une nouvelle réduction de peine. En Israël, il n’est pas rare que les prisonniers voient leurs peines réduites d’un tiers en cas de bonne conduite.
L’affaire Azaria avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays. Membre d’une unité paramédicale, Elor Azaria avait été filmé le 24 mars 2016 par un militant propalestinien alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah al-Sharif à Hébron, en Cisjordanie. Le Palestinien venait d’attaquer des soldats israéliens au couteau et gisait au sol, hors d’état de nuire.
Cette vidéo s’était rapidement propagée sur les réseaux sociaux. L’affaire a dressé les Israéliens les uns contre les autres avec, d’un côté ceux défendant le respect des valeurs morales par leur armée et, de l’autre, les tenants d’un soutien sans faille aux soldats confrontés aux attaques palestiniennes.
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