Un attentat a été perpétré mardi contre un barrage tenu par l’ANL (Armée nationale libyenne) du maréchal Khalifa Haftar dans l’est du pays. Cet attentat, qui a été revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique, a causé la mort d’au moins deux personnes.
Un véhicule conduit par un kamikaze a explosé en percutant un barrage de sécurité à 90 kilomètres à l’est de Syrte, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli. Les personnes tuées sont un membre de l’ANL et un civil de passage. Dans un communiqué diffusé en début de soirée par son organe de propagande Amaq, l’organisation Etat islamique a revendiqué l’attentat et présenté le kamikaze comme étant un certain Abou Hafsa al-Mouhajer.
Les services de sécurité avaient auparavant fait exploser à distance une autre voiture piégée découverte dans la même région. Ce n’est pas la première fois que l’Etat islamique commet ce genre d’attaques. En mars, l’organisation djihadiste avait revendiqué deux attentats contre des barrages de l’ANL qui avaient fait 10 morts.
Et plus récemment, le groupe ultra-radical a revendiqué une attaque suicide la semaine dernière à Tripoli contre la Haute commission électorale libyenne, qui a tué 14 personnes.
Mais l’attentat de mardi prend une connotation particulière étant donné qu’il intervient au lendemain de l’annonce par le maréchal Haftar du début d’une offensive pour « libérer » la ville de Derna, dans l’est du pays, sous le contrôle du « Conseil de la Choura des Moujahidines », une coalition de milices islamistes et djihadistes.
L’ANL du controversé maréchal Khalifa Haftar s’est placée au centre des luttes de pouvoir qui déchirent la Libye, partagée entre deux autorités rivales, dans l’est et l’ouest du pays, et minée par une insécurité chronique et la prolifération des groupes armés depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
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