Des journalistes étrangers assistent à la destruction du site nord-coréen des essais nucléaires

La Corée du Nord doit démanteler cette semaine le site des essais nucléaires de Punggye-ri, dans le nord-est du pays. Des journalistes occidentaux, russes et chinois ont été invités à couvrir cet événement dont la portée divise les spécialistes.

Le démantèlement du site nord-coréen des essais nucléaires doit se faire d’ici vendredi, en fonction des conditions météorologiques. Si des représentants de plusieurs médias chinois, russes et occidentaux invités par Pyongyang seront présents pour couvrir cette destruction, ce ne sera pas le cas pour les journalistes sud-coréens dont l’invitation a été annulée à la suite du différend sur les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

Le site de Punggye-ri est situé dans le flanc sud du mont Mantap. Il a été le théâtre des six essais nucléaires menés par Pyongyang depuis 2006, dont le dernier en date, mené le 3 septembre 2007, a été le plus puissant à ce jour et aurait concerné une bombe à hydrogène.

Le président nord-coréen Kim Jong-un avait annoncé le mois dernier qu’il allait détruire le site en faisant exploser les tunnels d’accès, expliquant qu’il avait «rempli sa mission» et que «le travail pour installer des ogives nucléaires sur des missiles balistiques était terminé».

Mais si cette annonce avait été saluée par Séoul et Washington, sa signification ne fait pas l’unanimité. Alors que le régime nord-coréen assure que la mission dévolue au site était accomplie, certains spécialistes estiment que cette décision témoigne de la sincérité de l’engagement nord-coréen à désamorcer les tensions au travers de négociations. D’autres enfin font valoir que le site ne serait plus utilisable après qu’il se soit partiellement effondré à la suite du dernier essai nucléaire.

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