Le différend du Qatar avec ses voisins devant la Cour Internationale de Justice

Depuis hier mercredi, la Cour Internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, examine une plainte déposée par le Qatar contre l’embargo qui lui est imposé depuis un an par aussi l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte, un embargo que Doha présente comme une violation des droits de l’homme.

La procédure lancée par le Qatar durera trois jours. Le premier jour a été consacré aux arguments du Qatar, le second le sera à ceux des Emirats, et la journée de demain vendredi à des échanges entre les deux parties.

Dans sa plainte, le Qatar demande aux juges de la CIJ d’ordonner aux Emirats «de suspendre et d’abroger immédiatement les mesures discriminatoire en vigueur», «de condamner publiquement la discrimination raciale à l’égard» des Qataris, et de les rétablir «dans leurs droits».

Doha exige également d’Abu Dhabi des compensations financières pour le préjudice qu’il estime avoir subi. Mais dans le même temps, les Emirats arabes unis ainsi que l’Arabie saoudite, qui accusent le Qatar d’avoir violé leurs espaces aériens, viennent d’annoncer qu’ils feraient également appel à la Cour Internationale de Justice mais la date de l’examen de leur plainte n’est pas encore connue.

Le 5 juin 2017, les l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Qatar décidaient d’isoler le Qatar, qu’ils accusent de financer le terrorisme, ce que Doha dément aujourd’hui encore.

Cette décision a entraîné la fermeture des frontières, le blocage hors de chez eux de milliers de Qataris, la séparation de familles. La crise n’a toujours pas pu être résolue diplomatiquement, malgré les efforts de médiation des Etats-Unis et du Koweït notamment.

Mais il n’est pas sûr que la Cour Internationale de Justice puisse arriver à un autre résultat car, si elle peut juger des différends entre Etats, elle ne dispose pas de moyens coercitifs pour faire appliquer le verdict de ses jugements.

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