Ces dernières semaines, quatre Irakiennes en vue dans leur pays sont décédées, dont deux, assassinées en plein air. Cette série noire a fait naître un sentiment d’insécurité chez les femmes irakiennes.
Pas plus tard que jeudi dernier à Bagdad, la top-modèle Tara Farès a été assassinée de plusieurs coups de feu alors qu’elle était à bord de sa Porsche. Cette mannequin et influenceuse âgée à peine de 22 ans, s’était imposée en Irak. Revendiquant plus de 2,7 millions de «followers» sur Twitter, Tara Farès venait d’intégrer le classement des personnalités irakiennes les plus influentes sur la toile.
Et le mardi précédant la mort de Tara Farès, c’est Souad al-Ali, une activiste et businesswoman dans la ville pétrolière de Bassora (sud), avait été abattue par plusieurs balles alors qu’elle circulait à bord de sa voiture. Les forces de l’ordre ont immédiatement ouvert une enquête et soupçonnent son ex-époux, en cavale, de l’avoir tuée.
Avant ces deux femmes, Rafif al-Yassiri et Racha al-Hassan, deux directrices de centres d’esthétique et de chirurgie plastique parmi les plus en vue à Bagdad, la capitale irakienne, ont trouvé la mort en août dernier en l’espace d’une semaine. Ces deux Irakiennes ont été retrouvées décédées à leur domicile. Des décès qui demeurent non élucidés, malgré les enquêtes ouvertes.
Cette série macabre préoccupe Hanae Edwar, la directrice d’Amal, une ONG qui défend les droits des femmes : «les groupes armés, les tribus, les gangs criminels … Tous ceux-là ont des postes jusqu’au sein des autorités et des forces de sécurité», a-t-elle affirmé à Bagdad.
De son avis, ces récents assassinats sont «un message de menace envoyé aux militantes en particulier, mais aussi à toute la société» irakienne. «S’en prendre à des femmes qui sont des personnalités publiques, c’est tenter de les forcer à se cloîtrer chez elles», a conclu cette activiste.
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