Le Brésil annonce le transfert de son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem

Le nouveau président brésilien d’extrême-droite, Jair Bolsonaro a annoncé hier jeudi, sa décision de transférer l’ambassade du Brésil en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, une manière de reconnaître la ville sainte d’Al Qods occupée comme capitale de l’Etat sioniste.

L’annonce confirmant une promesse de campagne a tout d’abord été faite via un tweet publié par Bolsonaro en portugais et en anglais. Peu après, Jair Bolsonaro a affirmé lors d’une conférence de presse, qu’il ne pensait pas que sa décision pourrait créer «un climat pesant» dans les relations entre le Brésil et les pays du Proche-Orient, assurant qu’il a le plus grand respect pour le peuple arabe aussi bien que pour le peuple juif.

L’annonce du président brésilien a été évidemment saluée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu qui a qualifié cette décision d’«historique».

Mais cet enthousiasme ne sera vraisemblablement pas partagé par le reste de la communauté internationale qui a critiqué cette mesure mise en œuvre pour la première fois en mai dernier, par le président américain, Donald Trump.

La question de l’emplacement des ambassades en Israël est particulièrement sensible, l’Etat hébreu considérant toute la ville de Jérusalem comme sa capitale alors que les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

Dans une volonté de médiation, la communauté internationale soutient que le statut de la Ville sainte doit être négocié par les deux parties et que les ambassades ne peuvent s’y installer tant qu’un accord n’a pas été conclu.

Cette position avait été soutenue des décennies durant par les différents présidents américains qui se sont succédés à la Maison Blanche jusqu’à l’arrivée de Donald Trump qui en plus du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem le 14 mai, a reconnu la ville sainte comme capitale d’Israël. Cette décision lui a valu la foudre des Palestiniens dont le président Mahmoud Abbas a mis en berne tous rapports des Palestiniens avec l’administration Trump.