Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a accusé Téhéran d’être «responsable» des attaques perpétrées jeudi contre des pétroliers en mer d’Oman, intervenues presqu’un mois après des attaques contre quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats Arabes Unis (EAU).
Deux tankers, japonais et norvégien, ont été attaqués jeudi en mer d’Oman, dans la région du Golfe déjà sous tension à cause de la crise entre Washington et Téhéran.
A en croire l’association internationale des pétroliers indépendants (Intertanko), il s’agissait d’une attaque « coordonnée et planifiée ». Les deux pétroliers ont été « visés au niveau, ou sous, la ligne d’eau, près de la salle des machines », a-t-elle ajouté.
L’Iran a rejeté les accusations américaines tout en menaçant de se désengager de certaines restrictions à son programme nucléaire. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a estimé jeudi que le monde ne pouvait pas se permettre un conflit d’envergure dans la région du Golfe. Ainsi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni d’urgence à huis clos.
Alors que, selon des diplomates, l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Jonathan Cohen, a affirmé que l’ensemble des éléments semblaient désigner Téhéran, la mission iranienne auprès de l’ONU a réagi jeudi par le biais d’un communiqué, disant que « l’Iran rejette catégoriquement les accusations infondées des Etats-Unis et les condamne dans les termes les plus forts ».