La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a approuvé hier mardi l’obligation d’étiquetage différencié pour les produits en provenance des Territoires occupés par Israël, dans le but de ne plus «induire les Européens en erreur».
Désormais, les denrées alimentaires provenant des Territoires palestiniens occupés par Israël seront soumises à l’obligation de la mention de leur territoire d’origine, et préciser si elles proviennent d’une colonie israélienne le cas échéant. Les Européens pourront ainsi avoir pleinement connaissance de l’origine des produits qu’ils pensaient auparavant provenir d’Israël.
Cet étiquetage devrait être mis en place pour une liste de produits allant des fruits aux légumes frais, en passant par le vin et les produits d’origine biologique. Cependant, selon une porte-parole de la commission européenne, l’application de cet étiquetage dépendra des Etats membres, et il n’y aura donc aucune obligation provenant des instances europénnes.
Cette décision s’appuie sur un règlement européen de 2011 sur l’information des consommateurs pour les denrées alimentaires, dans un souci de transparence et d’éthique pour « que les consommateurs ne puissent être induits en erreur quant au fait que l’Etat d’sraël est présent dans les territoires concernés en tant que puissance occupante et non pas en tant qu’entité souveraine ».
Comme il fallait s’y attendre la décision de la CJUE a immédiatement suscité de vives réactions du côté palestinien et israélien. L’Organisation de libération de la Palestine, (OLP) s’est montrée enthousiaste, souhaitant même que «tous les pays européens mettent en œuvre cette obligation légale et politique», pour que les produits en question «soient bannis des marchés internationaux».
De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères a souligné dans un communiqué de presse, qu’Israël «rejette fermement» la décision de la CJUE », dont le seul but est de «cibler Israël et d’appliquer deux poids deux mesures contre lui ».
Cependant, la portée de cette décision devrait être plus politique qu’économique. L’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël, avec des échanges qui avoisinait les 36,2 milliards d’euros en 2017, dont seulement 14,7 milliards euros d’importations de l’Union européenne proviennent d’Israël. Mais selon les estimations de la Commission européenne, le montant total des importations issues des colonies israéliennes ne s’évaluerait qu’à 1% du volume total.
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