Les protestations sont redevenues plus intenses dimanche dans la capitale irakienne, Bagdad, et dans le sud du pays. Mécontents de la lenteur des réformes, les manifestants ont entrepris de bloquer les voies en y brûlant des pneus.
Depuis octobre dernier, l’Irak est secouée par des protestations appelant au renouvellement d’une classe politique jugée corrompue. Toutefois, ces dernières semaines, l’escalade entre l’Iran et les Etats-Unis les avaient reléguées au second plan.
Dimanche, des centaines de jeunes manifestants très remontés ont redynamisé la contestation en se rassemblant sur les places Tahrir et Tayaran à Bagdad. D’autres ont bloqué certaines voies au moyen de pneus en flammes, ce qui a donné lieu à des embouteillages dans toute la capitale irakienne, qui est la deuxième la plus habitée du monde arabe, forte de ses neuf millions d’âmes.
En réaction, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de disperser les contestataires. Ces derniers leur ont lancé des pierres en guise de riposte. D’après une source médicale, au minimum dix personnes, dont des agents de police, ont été blessés lors de ces heurts.
A Najaf, ville sainte située au sud de Bagdad, des protestataires munis de drapeaux irakiens ont brûlé des pneus avant de se rassembler sur une voie principale conduisant à la capitale. Le même dimanche, il y a également eu d’importants rassemblements dans diverses villes du sud de l’Irak, dont Amara, Diwaniya, Kout et Nassiriya.
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