À Porto-Novo, le président béninois Patrice Talon a prononcé, ce mardi 23 décembre, son ultime discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale. Dix ans après son arrivée au pouvoir, le chef de l’État, qui a confirmé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, a défendu avec vigueur son bilan et affirmé que le Bénin se trouve désormais « sur la bonne trajectoire », malgré les critiques répétées de l’opposition.
À quelques mois de son départ, Patrice Talon a longuement évoqué la situation sécuritaire, revenant sur la tentative de coup d’État déjouée le 7 décembre dernier. Il a attribué ces événements à des « marginaux insensés », selon lui manipulés par des acteurs internes et étrangers mus par la perte de privilèges. Les forces de défense et de sécurité ont été chaleureusement saluées pour leur loyauté et leur professionnalisme, recevant une ovation de l’hémicycle. En revanche, le président n’a pas abordé l’état des enquêtes judiciaires ni la traque des instigateurs présumés.
Le chef de l’État a également mis en avant ses réformes politiques, qu’il a présentées comme un assainissement de la vie publique et une transformation durable du système démocratique béninois. Il a assumé un modèle institutionnel qu’il juge adapté aux réalités nationales, rejetant les comparaisons avec d’autres démocraties.
Patrice Talon a enfin réaffirmé son engagement à garantir des élections apaisées en 2026, avec les législatives et communales prévues en janvier, puis la présidentielle en avril. Concluant sur un ton solennel, il a évoqué le passage de témoin, estimant que « savoir se retirer » relève du devoir et de la grandeur d’âme.
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