Après des semaines de bombardements, les forces du régime syrien de Damas ont annoncé mercredi matin, avoir repris la veille, le contrôle de la ville stratégique de Maaret al-Noomane, deuxième ville de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
L’armée syrienne y mène depuis mercredi des opérations de ratissage. Maaret al-Noomane occupe une position stratégique sur l’autoroute M5, reliant Alep, grande ville du nord, à Damas, que le pouvoir de Bachar al-Assad cherche à sécuriser.
Ancien épicentre du soulèvement, Maaret al-Noomane échappait au régime syrien depuis fin 2012. La ville, qui comptait encore récemmenr environ 150.000 habitants, est aujourd’hui quasi-déserte.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a indiqué que les forces de Bachar avancent vers le sud de Saraqeb, au nord de Maaret al-Noomane, et ont repris dans cette zone, cinq localités, ajoutant que les combats continuaient aussi à l’ouest d’Alep.
Selon l’OSDH, dix civils ont été tués dans des raids russes contre le village de Kafrlata, dans le sud d’Idleb. Un onzième civil a péri dans une frappe du régime près de la ville de Saraqeb.
Au total, toujours selon l’OSDH, le régime a repris 30 localités dans le sud d’Idleb, et cela malgré un cessez-le-feu instauré le 12 janvier. Les Nations unies estiment que les combats ont causé depuis décembre, la fuite de 388.000 personnes.
Face à ces avancées, la Turquie, parrain de certains rebelles, a accusé la Russie, alliée de Damas, de ne pas respecter des accords conclus avec Ankara, dont un cessez-le-feu qui est resté lettre morte.
Depuis des mois, le régime affiche sa détermination à reconquérir l’intégralité de la province d’Idleb, dominée en grande partie, tout comme des secteurs attenants des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda. La région abrite aussi d’autres groupuscules djihadistes et diverses factions de l’opposition armée affaiblies.
S’il parvenait à reconquérir la totalité de cette région, où vivent environ trois millions de personnes, le régime de Damas contrôlera alors la quasi-totalité du pays, hormis les zones tenues par les Kurdes ou les forces turques et leurs supplétifs syriens dans le nord.
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