Environ 400 migrants renvoyés en Libye en violation flagrante du droit international

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) ont révélé l’interception en mer Méditerranée de plus de 400 migrants et leur renvoi en Libye au cours du week-end dernier, ce qui constitue, d’après les ONG, une flagrante violation du droit international.

Alarm Phone, une ONG qui anime un système d’alerte pour les bateaux en détresse, a reçu samedi après-midi, depuis des coordonnées GPS situées dans les eaux territoriales de Malte, un appel de 49 migrants perdus en Méditerranée, parmi lesquels une femme enceinte et trois mineurs. Ils avaient quitté Tripoli la veille à bord d’une embarcation de fortune.

Cette ONG a saisi les autorités maltaises et l’agence européenne Frontex, avant que le bateau des clandestins ne soit intercepté, quelques heures plus tard, par les gardes-côtes libyens. Ceux-ci ont reconduit de force les migrants dans la capitale libyenne. D’après leurs proches, certains ont pris la fuite tandis que d’autres ont été frappés avant d’être placés en détention.

Pour sa part, l’OIM a rapporté lundi qu’à bord de cinq navires, 406 migrants «fuyant la violence et les conditions de vie désastreuses» ont été renvoyés le week-end dernier dans la capitale libyenne, «où il existe de sérieuses préoccupations quant à leur sécurité». 

De son côté, le HCR a évoqué le renvoi de ces migrants en Libye «un pays en guerre … au risque de détentions arbitraires et d’abus».

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