Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier soir un accord trouvé avec le Hamas pour l’échange de 1027 détenus palestiniens en Israël contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit détenu depuis juin 2006 dans le bande de Gaza.
Cet accord, qui intervient suite à des négociations menées dans le plus grand secret au siège des Services de Renseignements égyptiens, a été confirmé par Abou Oubeïda, porte-parole de la branche armée du Hamas et par Khaled Méchaal, chef de file du Hamas exilé à Damas. Dans les prochains jours, 450 prisonniers palestiniens seront échangés en même temps que Gilad Shalit et 550 autres le seront deux mois plus tard. Cette décision semble réjouir les deux partis. Le gouvernement Netanyahu, soumis à rude épreuve par son opinion était dans l’obligation de réaliser un coup d’éclat pour redorer son blason. Toujours côté israélien, l’accord a été ratifié hier par le gouvernement et conformément à la loi du pays, d’éventuels opposants ont 48 heures pour faire appel de ces remises en liberté. Jusqu’alors, les négociations butaient l’identité des prisonniers palestiniens à libérer. La présence confirmée par un haut responsable palestinien de deux des plus connus d’entre eux, Marouane Barghouthi, dirigeant de la deuxième intifada et Ahmad Saadat, chef du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), parti d’extrême gauche, sur la liste des prisonniers à libérer a été démentie par Israël.
Cet accord a notamment été rendu possible grâce à la médiation de l’Egypte ainsi qu’à celle de l’Allemagne. L’heureux dénouement à cet épisode particulièrement sensible entre Israël et le Hamas, même si il n’y a aucun rapport direct, peut faire espérer aux plus optimistes une reprise du processus de paix puisqu’il s’agit là du premier terrain d’entente touvé entre israéliens et palestiniens depuis un an.
Poster un Commentaire