Les autorités bahreïnies ont libéré mardi l’opposant Nabil Rajab, après quasiment, quatre ans de détention, à la suite de posts sur Twitter et d’interviews décriant le pouvoir de Manama et l’intervention militaire de l’Arabie saoudite sur le sol yéménite.
« Nabil a été libéré », a confirmé à la presse son avocat, Me Mohammed al-Jichi, précisant que le célèbre militant a joui de mesures «alternatives» pour les trois ans de réclusion qui lui restent à purger.
Nabil Rajab fait partie des têtes d’affiche du mouvement de contestation qui milite depuis des années, pour l’instauration d’une vraie monarchie constitutionnelle à Bahreïn. Il est à noter qu’une dynastie sunnite règne sur ce pays à majorité chiite.
La justice bahreïnie avait infligé en 2018 à cet opposant une peine de cinq ans de réclusion suite à des tweets décriant l’intervention, sur le territoire yéménite, des forces saoudiennes et leurs alliés, parmi lesquelles les troupes bahreïnies. Dans cette série de posts, Nabil Rajab avait fait état de cas présumés de torture à Bahreïn.
Ce n’est pas la première fois que ce militant soit placé en détention. Entre 2016 et 2018, il avait été emprisonné pour « propagation de fausses nouvelles » au cours d’interviews accordées aux médias bahreïnis et étrangers, à propos de la situation des droits de l’Homme dans ce pays, qui est régulièrement décriée par des divers organismes de la société civile.
Poster un Commentaire