Genève : les accusations d’espionnage portées contre le Maroc sont infondées selon le MAE Nasser Bourita

Les accusations d’espionnage portées par Amnesty Internationale contre le Maroc sont infondées, lors d’un entretien avec Tribune de Genève, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Le Royaume du Maroc reproche à cette ONG “d’avoir failli au devoir de neutralité et d’objectivité”.

Amnesty International a “tenté de faire le lien dans leur document entre le Maroc et NSO. Or aucune évidence ne vient établir et prouver un quelconque lien. Et jusqu’à présent, les semaines passent sans qu’ils ne puissent étayer leurs dires par des données vérifiables ou des preuves. Ils affirment que seuls les États peuvent pirater les téléphones en utilisant les réseaux qu’ils contrôlent via les opérateurs de téléphonie. Mais aujourd’hui, les appareils qui permettent d’imiter le signal des réseaux et de pirater les téléphones mobiles sont vendus en ligne,” a-t-il expliqué.

“Si quelqu’un écoute nos citoyens, a fortiori quelqu’un d’externe, nous devons savoir de qui il s’agit. Aujourd’hui, force est de constater qu’Amnesty n’est pas en mesure d’apporter la moindre preuve. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire. Le tribunal de Tel-Aviv a rejeté lundi la plainte déposée par Amnesty contre l’entreprise NSO en justifiant cette décision par l’incapacité d’Amnesty à prouver que le logiciel était utilisé par leur gouvernement. Un autre cas où Amnesty parle sans preuves”, a noté M. Bourita.

Pour la seule année 2020, a-t-il rappelé, Amnesty a publié en toute liberté sept rapports tendancieux sur le Maroc, sans compter les quelque 72 autres documents qui nous ont été ouvertement défavorables, sans que cela ne suscite de réactions des autorités.

 

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