Le Hamas et Israël ne sont pas les seuls à profiter de l’échange cette semaine du soldat israélien Gilad Shalit, détenu cinq ans par le Hamas, contre un peu plus de mille prisonniers palestiniens détenus en Israël. L’Egypte voit son influence augmenter dans la région.
L’échange de cette semaine est un franc succès pour l’Egypte qui a multiplié les coups d’éclat ces derniers mois. Les services de renseignements égyptiens, dirigés depuis la révolution en début d’année par Mourad Mouwafi, ont grandement contribué à la réconciliation inetrpalestinienne et à cet échange de prisonniers, des dossiers dont les discussions traînaient en longueur depuis plusieurs années. Les Egyptiens redorent là leur blason fortement écorné par l’attaque le mois dernier de l’ambassade d’Israël par des manifestants, en plus des nombreux remous par lesquels passe le processus de transition démocratique dans le pays.
Hormis le prestige, les récents succès en diplomatie étrangère de l’Egypte lui confère des atouts pour mener à bien un projet particulier, le contrôle de la péninsule du Sinaï. Pour y arriver, les égyptiens auront à la fois besoin de la coopération israélienne et de celle du Hamas, celle du Hamas pour contrôler le trafic d’armes et les mouvements des bandes armées vers la bande de Gaza et celle d’Israël pour y renforcer sa présence.
Il faudrait pour cela une révision du traité de paix de Camp David, point dont Israël ne veut pas entendre parler. Mais la déclaration la semaine dernière du commandant en chef des forces aériennes égyptiennes qui laissait entendre que l’Egypte pourrait passer outre, même si elle doit satisfaire ceux qui pensent que le régime d’Hosni Moubarak était trop complaisant avec Israël, ne présage rien de bon pour les relations entre les deux pays.
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