Le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a lancé hier jeudi, une enquête internationale sur la répression sanglante des manifestations en Iran, afin de rassembler des preuves pour éventuellement poursuivre les responsables des crimes commis.
La résolution présentée par l’Allemagne et l’Islande a été adoptée par 25 voix pour, 6 contre (Arménie, Chine, Erythrée, Pakistan et Venezuela), et 16 abstentions lors d’une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme à Genève, en Suisse. Le responsable des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk a assuré qu’il n’avait pas eu de réponse de l’Iran à sa proposition de visite.
La vague de contestation née après la mort de la jeune femme kurde Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal porté le voile islamique, est sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979. Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, la répression a fait au moins 416 morts, dont 51 enfants, depuis un peu plus de deux mois.
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran a révélé que plus de 15.000 personnes ont été arrêtées depuis le début à la mi-septembre, de la contestation dans le pays.
La justice iranienne a déjà prononcé six condamnations à mort en lien avec les manifestations et a annoncé cette semaine l’arrestation en deux mois, de «40 étrangers» accusés d’implication dans les «émeutes» en Iran.
Téhéran, qui accuse notamment des forces étrangères d’être derrière ce mouvement pour chercher à déstabiliser la République islamique, a d’ores et déjà fait part de sa vive opposition à toute enquête internationale.
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