Maroc : Démarcation nette entre affaires du passé et du présent

La décision du roi Mohammed VI de ne plus discourir le 20 août apporte une délimitation du type et de l’échelle des actions commémoratives, et évite un empiètement de la mémoire sur la politique du présent et de l’avenir, tout en œuvrant à délester les relations franco-marocaines du « poids de l’histoire ».

La Révolution du roi et du peuple, pendant la période contemporaine, n’a plus servi à réunir la nation contre une figure de l’ennemi incarnée par l’ancien colonisateur contrairement à l’exploitation mémorielle en Algérie.

Le royaume n’a nulle rente mémorielle à entretenir en s’appropriant différemment son passé pour une évolution prospère en tant que nation libre.

Ce choix du roi Mohammed VI de ne plus prononcer de discours à l’occasion de la Révolution du roi et du peuple introduit une démarcation nette entre affaires du passé et du présent.

Cependant, la poursuite de la commémoration de cet anniversaire en tant que fête nationale demeurera un phare rayonnant dans l’Histoire du Maroc, avec tout ce que sa symbolique requiert en termes de célébrations et de manifestations académiques, culturelles, artistiques, sportives et autres, dans toutes les régions du Royaume.