Le Niger suspendu des instances de l’OIF, après sa mise à l’écart par la CEDEAO

Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), a suspendu le Niger des Instances dirigeantes de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a annoncé cette dernière dans un communiqué publié sur son site web.

La décision a été prise lors d’une session extraordinaire du CPF convoquée le 19 décembre par la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, pour examiner la situation au Niger où un putsch militaire a été perpétré le 26 juillet 2023 par des éléments des forces de défense et de sécurité nigériens.

Les participants à cette session se sont prononcés en faveur d’une résolution prévoyant la suspension du Niger de la Francophonie, avec pour effets immédiats la suspension de la participation de ses représentants de fait aux réunions des Instances de la Francophonie ainsi que la suspension de la coopération multilatérale francophone avec cet Etat membre-fondateur.

Le communiqué précise toutefois, que les programmes bénéficiant directement aux populations civiles, et ceux concourant au rétablissement de la démocratie, n’ont pas, par contre, fait l’objet de sanctions.

Le CPF a saisi cette occasion pour appeler à la libération immédiate et sans conditions du Président Mohamed Bazoum, des membres de sa famille, ainsi que de ceux de son gouvernement également séquestrés.

Il a également exigé le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et de la démocratie dans ce pays, tout en invitant les autorités de transition à établir un chronogramme de sortie de transition avec une durée limitée dans le temps.

Le CPF, troisième organe dirigeant de l’OIF après la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et la Conférence ministérielle, a demandé à la Secrétaire générale d’assurer activement un suivi rapproché et constructif de la situation au Niger et a décidé de rester saisi de la situation dans ce pays ouest-africain, de manière à réexaminer sa position lors de sessions ultérieures, conclut le communiqué.