France : L’aide publique au développement revue à la baisse

Après avoir été examiné lundi par les députés, le montant de l’Aide Publique au Développement (APD) de la France pour 2012 a été fixé à 10 milliards d’euros ; soit, 0,46% du Revenu National Brut (RNB), alors que, l’année dernière, l’APD en représentait 0,5%.

« Nous remonterons l’année prochaine à 0,5% du RNB et la France ne renonce pas à atteindre 0,7% de son RNB», a lancé, à ce propos, le Ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt. 66% de l’APD sera consacré à l’aide bilatérale. Et, le continent noir en « demeure le premier bénéficiaire ». « Près de 60 % de notre APD, tous instruments confondus, se portent en Afrique subsaharienne », a expliqué M. de Raincourt. Et, d’ajouter, « ceci vaut bien pour les dons/projets. Ainsi, la plus grande part de notre effort dans le domaine de la santé, soit près d’un milliard d’euros de dons par an, sert des populations africaines ».

Autres bénéficiaires, les pays émergents. Selon M. de Raincourt, il est important « de partager des objectifs communs » avec ceux-ci. Aussi, profiteront-ils des crédits de l’APD à hauteur de 10 %. A cet effet, il a estimé que les interventions de l’Agence Française de Développement au sein des pays émergents, au « coût budgétaire limité » et « très utiles », « permettent de dialoguer avec les puissances de demain, de favoriser la mise en œuvre de stratégies de croissance plus coopératives ou plus soucieuses des conditions environnementales et de lutter par ce biais contre le réchauffement climatique ».

Enfin, une partie de l’APD 2012 est destinée à soutenir les récents changements politiques en Afrique et dans le monde arabe. « S’agissant des transitions africaines, nous allons mobiliser 3,5 milliards d’euros pour la Côte d’Ivoire » affirmait M. de Raincourt.     Cette somme se scindera en trois parts : un engagement de 400 millions d’euros, un contrat de désendettement et de développement de 2 milliards d’euros et une annulation de dette d’un milliard d’euros. De même, 2,7 milliards d’euros seront déboursés sous forme de prêts, d’ici 2013, dans le cadre du « partenariat de Deauville »  pour accompagner les transitions démocratiques en Jordanie, en Egypte, au Maroc et en Tunisie. Par ailleurs, 800 millions d’euros reviendront au Fonds Européen de Développement et 300 millions, au Fonds Mondial Sida.