Hier jeudi 3 novembre, l’ONG de défense des Droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a publié un rapport dénonçant les conditions de travail dans les compagnies minières chinoises en Zambie. Un pays dont l’économie repose principalement sur l’exploitation du cuivre.
Toutes ces compagnies minières sont affiliées à l’entreprise publique China Non-Ferrous Metal Mining Corporation. Ce n’est pas seul point commun qu’elles partagent car, selon le document qu’a signé HRW, fruit de trois missions menées sur place entre novembre 2010 et juillet 2011, ces compagnies transgressent allègrement les lois du travail, avec, à titre d’illustration, des journées de 18 heures de travail, cela, sans prévoir aucun jour de vacances dans l’année, et le manque de mesures de sécurité. A ce propos, les exemples sont légion : non-remplacement des équipements de protection endommagés, ventilation insuffisante engendrant des risques de maladies pulmonaires.
En plus de cela, les dirigeants de ces compagnies menacent de licencier tout mineur refusant de travailler dans des zones dangereuses. “Ils ne pensent qu’à la production, pas à la sécurité. Si quelqu’un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdez votre emploi”, d’après un témoignage repris dans le rapport. Pire, “les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d’autres problèmes”.
Malheureusement, l’Etat zambien semble avoir connaissance de tous ses abus. Mais, vraisemblablement, il a dû mal à se détacher d’un aussi important investisseur que la Chine. En effet, celle-ci a mis plus de 6 milliards de dollars américains dans le cuivre zambien depuis 2007. Or, ce métal constitue les trois quarts des exportations de ce pays d’Afrique Australe.
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