Le Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT-Le Réveil) a renouvelé sa confiance à Albert Pahimi Padacké à l’issue de son congrès tenu les 26 et 27 décembre à Ndjamena. L’ancien Premier ministre de transition, aujourd’hui sénateur et chef de file de l’opposition parlementaire, a été reconduit pour la septième fois à la présidence du parti, pour un mandat de cinq ans.
Placées sous le thème « Valorisation des acquis, leadership affirmé et réformes stratégiques », les assises ont permis aux militants d’adopter plusieurs résolutions politiques majeures. Au cœur des débats figurait notamment la question de la forme de l’État, présentée par la direction du parti comme un enjeu central pour préserver l’unité nationale.
Selon Albert Pahimi Padacké, le congrès a été l’occasion d’un diagnostic approfondi des difficultés structurelles du pays. Il a pointé du doigt la nécessité d’une réforme en profondeur du système électoral ainsi que les mécanismes d’exclusion politique qu’il estime institutionnalisés. Pour le leader du RNDT-Le Réveil, aucun citoyen ne devrait se sentir marginalisé en raison de ses opinions politiques.
Le parti plaide désormais pour une refonte du régime politique tchadien, avec l’instauration d’un système présidentiel fédéral. Cette proposition inclut l’élection d’un président fédéral et d’un vice-président fédéral sur un même ticket, une formule que le RNDT-Le Réveil considère comme un levier de réconciliation nationale durable.
Critique à l’égard des institutions actuelles, Albert Pahimi Padacké a également dénoncé la composition du Sénat, qu’il qualifie de « monocolore », conséquence selon lui d’un processus électoral biaisé ayant produit une majorité qu’il juge artificielle et frauduleuse.
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