Le week-end dernier, le Ministre français des Affaires Etrangères, Alain Juppé, a clos une visite de trois jours au Nigéria. Un passage pendant lequel il a promis à son homologue nigérian, Olugbenga Ashiru, ainsi qu’au président Goodluck Jonathan le soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme.
Alors qu’il fait déjà face à de fréquentes attaques contre des installations pétrolières, surtout dans le Delta du Niger, le Nigéria voit la fulgurante montée d’un nouveau phénomène dans son territoire, à savoir le terrorisme, œuvre de la secte islamiste Boko Haram. Pas plus tard qu’au début de ce mois, ces conservateurs, qui s’insurgent contre toute influence occidentale, ont perpétré un attentat à Damaturu (nord-est) causant la disparition de 150 personnes et blessant plusieurs autres.
« Nous combattrons ce phénomène », a lancé, au sortir de sa rencontre avec le chef de la diplomatie nigériane, Alain Juppé à propos de ce sujet, un des principaux thèmes de sa visite au Nigéria, avant d’ajouter, « nous sommes prêts à partager toute information. Nous sommes prêts à coordonner nos services de renseignement et aussi à donner notre aide en matière de formation ». Vraisemblablement, la France ne s’arrêtera pas à soutenir uniquement le Nigéria dans cette lutte mais tous les Etats voisins concernés par la question : « Nous sommes totalement solidaires avec les pays autour du Sahel ». Et, afin de matérialiser ce sentiment, M. Juppé s’est même rendu à Kano, la principale ville du Nord du Nigéria, majoritairement musulmane et abrite le fief de Boko Haram, l’Etat de Borno.
Par ailleurs, M. Juppé a profité de son passage pour faire valoir les bonnes relations commerciales qu’entretiennent les deux pays et les perspectives envisageables dans ce sens. Actuellement, les échanges entre la France et le Nigéria atteignent un volume de 4,5 milliards d’euros (6 milliards de dollars américains). « Je vais encourager les hommes d’affaires à venir investir au Nigéria » a déclaré M. Juppé.
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