Sans suite, telle est la conclusion à laquelle a abouti le Parquet de Paris concernant l’enquête sur les déclarations de Robert Bourgi, ex-conseiller officieux de l’Elysée en charge des affaires africaines, affirmant avoir, à plusieurs reprises, remis des mallettes d’argent provenant de certains présidents africains à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin.
Le 11 septembre dernier, Me Robert Bourgi, grand acteur de la Françafrique, avait créé une vive polémique en déclarant, dans une interview publiée dans le Journal Du Dimanche, avoir « participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris ». En outre, toujours d’après ses propres allégations, il avait personnellement collecté de l’argent pour l’Elysée entre 1997 et 2005, un montant qu’il a, par la suite, estimé à « 20 millions de dollars » lors d’un passage sur Europe 1 le 12 septembre. Un pactole qui provenait de feu Omar Bongo du Gabon, de Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, de Blaise Compaoré du Burkina-Faso, de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire et d’Abdoulaye Wade du Sénégal.
Bien entendu, de tels propos ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire à daté du 13 septembre. Dans ce cadre, M. Bourgi a été entendu par la police française le 22 septembre. Mais, faute de preuves pouvant conforter les déclarations de l’avocat franco-libanais, le Parquet de Paris a décidé de classer l’affaire sans suite. D’ailleurs, M. Bourgi l’avait même prédit sur Europe 1, déclarant n’avoir « aucune preuve ». Quoi qu’il en soit, le Parquet de Paris a précisé que même si ces financements occultes étaient avérés, l’infraction serait prescrite du fait de la période visée.
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