Les pays de l’Afrique du Nord ont été à l’honneur la semaine dernière avec une rencontre de l’IPEMED (Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen) sur les problématiques de financements pour le développement des PSEM (Pays du Sud et de l’Est Méditerranéen) et des partenariats public-privé.
Les économies des pays de la région sont caractérisées par d’énormes déficits budgétaires. Cela se vérifie entre le Maroc qui consacre plus de 6.7 milliards de dollars US de son budget à la caisse de compensation pour les produits de première nécessité et le financement en Algérie des importantes augmentations de salaires, presque 80% en ce qui concerne les universitaires. Evidemment les efforts dans le cas de l’Algérie et du Maroc sont louables, mais ces déficits qui s’étendent aux autres budgets de la région font craindre aux économistes un usage des 38 milliards de dollars de financements promis à la Tunisie, à l’Egypte et à la Libye au sommet du G8 de Deauville uniquement dédié aux dépenses de fonctionnement des pays et non aux différents projets de développement. Il a également été question de production dans la région. D’ici à 2030, la BEI (Banque Européenne d’Investissement) estime que la région des PSEM aura besoin de plus de 400 milliards de dollars US d’investissements et de 50 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2020.
Face à l’ampleur de la tâche, Maître Eric Diamantis, un avocat d’affaires conseiller pour IPEMED a, lors d’une allocution, proposé des pistes de solutions telles que la création d’une Caisse des Dépôts en Tunisie à l’instar du Maroc, la poursuite de la mobilisation de l’épargne locale, le renforcement du système d’assurance ou encore la mise en place d’un Fonds de garantie régional.
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