Les efforts des monarchies du Golfe ont fini par porter des fruits. Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, a signé hier mercredi 23novembre 2011 à Ryad en Arabie Saoudite un accord avec l’opposition parlementaire qui prévoit son départ pacifique du pouvoir.
Cet accord prévoit un départ du président Saleh dans un délai de trois mois. Le pouvoir sera alors transmis pour une période intérimaire à Abd Rabbo Mansour Hadi, son actuel vice-président. En contrepartie, lui-même et ses proches, dont son fils qui est à la tête de certains organes de sécurité dans le pays, bénéficieront de l’immunité. Après son abandon du pouvoir il devrait résider de manière permanente en Arabie Saoudite. C’est à Mr Hadi que reviendra la lourde charge de former un gouvernement d’union avec l’opposition qui aura pour mission la supervision du dialogue national ainsi que l’élaboration d’une nouvelle constitution. La période d’intérim, fixée à deux ans, sera couronnée par la tenue d’élections législatives et présidentielles dans le pays.
Après s’être rétracté à trois reprises, la ratification du président Saleh du plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe laisse entrevoir une issue au conflit. Malheureusement, les manifestants de Sanaa, la capitale du pays, ont déjà déclaré qu’ils rejetaient cet accord et qu’ils réclamaient la traduction en justice du président yéménite. Walid al-Ammari, porte-parole du comité d’organisation des jeunes de la révolution pacifique a ainsi appelé à une manifestation monstre en ce jour pour rejeter l’accord de Ryad.
Poster un Commentaire