La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, a entamé une tournée africaine en séjournant au Nigéria depuis dimanche dernier. L’occasion d’adresser un message sur les perspectives économiques mondiales, quelque peu difficiles, à tous les pays les plus pauvres, dont beaucoup font partie du continent noir.
« Actuellement, l’économie mondiale se trouve à un tournant très dangereux », a affirmé, sans détours, Mme Lagarde, lors d’une table ronde sur l’avenir économique de l’Afrique. La responsable du FMI voulait simplement évoquer l’éventuel impact négatif de la crise européenne sur l’Afrique : d’après elle, « il y a clairement des réseaux de contagion entre les économies avancées et le reste du monde » bien que « ces problèmes peuvent sembler à des milliers de kilomètres ».
Pour mieux se faire comprendre, Mme Lagarde a parlé de la crise de confiance actuelle, qui se traduit par la montée du chômage et le ralentissement de la croissance mondiale. Selon ses propos, la prévision de celle-ci devant faire l’objet de révisions par le FMI en janvier 2012, elle risque fort probablement d’être plus faible que la dernière (4%), faite en septembre.
Par ailleurs, Mme Lagarde a aussi redouté « des risques baissiers qui se profilent à l’horizon », une menace pour « le rétablissement de l’économie qui avait démarré » après la crise financière mondiale de 2008. Tout cela aura de l’incidence sur la croissance mondiale.
Aussi, la Directrice Générale du FMI a soutenu que les pays les plus pauvres, et, particulièrement, ceux qui vivent d’investissements et d’échanges commerciaux européens, doivent se préparer à ces tristes perspectives. Après le Nigéria, Mme Lagarde se rendra, ce mercredi, au Niger voisin, un des pays les plus pauvres du monde.
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