Samedi 31décembre dernier, le président du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), M. Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, a été victime d’une agression à Paris alors qu’il y effectuait une visite privée. Cette information, confirmée peu après les faits par le ministère français des Affaires Etrangères, a provoqué la colère du gouvernement congolais envers la France qui, selon lui, ne protège pas assez ses officiels de la menace perpétuelle que représente une certaine partie de la diaspora congolaise proche de l’opposition.
Serait-ce la genèse d’un incident diplomatique entre la RDC et l’Hexagone ? La réponse pourrait s’avérer affirmative dans les jours qui viennent car les autorités congolaises n’ont pas du tout apprécié. Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, M. Kengo « a été agressé en gare du Nord par les bandes de ceux qui s’appellent les ‘combattants’ proches d’Etienne Tshisekedi », le principal rival du président congolais, Joseph Kabila. Et, d’ajouter, le président du sénat congolais « aurait des dents arrachées, il a été piétiné, roulé à terre » et aurait été admis dans un hôpital du Nord de Paris.
En guise de réaction, le Ministère français des Affaires Etrangères a mis en exergue le fait que la victime effectuait une « visite privée ». Aussi, il a déclaré ne pas s’occuper de cette affaire et ne pas savoir dans quel état se trouve M. Kengo. Une réponse qui ne change en rien la position de Kinshasa : « nous protestons de la manière la plus ferme contre cette énième agression perpétrée en France au vu et au su des autorités françaises contre des officiels congolais », propos de M. Mende. Cette guerre de mots n’est pas de nature à améliorer les relations diplomatiques entre la RDC et la France, lesquelles ne sont pas, actuellement, des plus amicales. D’ailleurs, le porte-parole du gouvernement congolais a annoncé la convocation de l’Ambassadeur de France pour explications, ce qui a été confirmé par les autorités françaises.
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