Moncef Marzouki est en Libye d’hier lundi 2 janvier 2012 à aujourd’hui. Ce déplacement est la première visite à l’étranger du nouveau président tunisien qui, en plus de Tripoli, devrait également se rendre à Misrata et à Benghazi, bastions de la rébellion qui a conduit à la chute du colonel Kadhafi.
Plusieurs points doivent être abordés entre Moncef Marzouki, Mustapha Abdeljalil, le président du CNT (Conseil National de Transition) libyen et Abderrahim el-Kib, le Premier ministre libyen. Tout d’abord la sécurité à Ras Jdir, le principal poste frontalier entre les deux pays qui a dû être fermé à plusieurs reprises en raison des multiples attaques qui ont été menées par des groupes armés libyens depuis la chute du régime Kadhafi en août. Les dirigeants des deux pays discuteront également de le relance des relations économiques. Seule une faible partie en effet de la cinquantaine d’accords conclus entre les anciens régimes Kadhafi et Ben Ali sont effectivement appliqués. Cette question explique la présence dans la délégation qui accompagne le président tunisien de Wided Bouchammoui, la présidente du syndicat patronal tunisien, fervente partisane de l’instauration d’un espace commun entre les deux pays voisins.
L’une des plus grandes cause de tension entre les deux pays a également été évoquée. Il s’agit de la remise par la Tunisie à la Libye de l’ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi. Moncef Marzouki, dont le pays a statué positivement les 8 et 25 novembre derniers sur les deux demandes d’extradition des autorités libyennes concernant l’ancien Premier ministre, s’est engagé à le leur remettre dès que les autorités libyennes auront fourni les garanties d’un procès équitable.
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