Selon un rapport de l’observatoire public américain, le département américain de la défense ne parvient pas à expliquer l’utilisation de deux milliards de dollars d’argent irakien après l’invasion en 2003, dont Bagdad exige toujours le remboursement. La somme disparue appartenait aux irakiens et résultait du programme « pétrole contre nourriture».
Il s’agit du deux tiers d’une somme avoisinant les 3 milliards de dollars qui était remise à l’armée américaine par le gouvernement irakien afin qu’il paye les contrats conclus par l’Autorité provisoire de la coalition , avant sa dissolution, en 2004, et sa substitution par un gouvernement irakien. La quasi-totalité de cet argent (2,8 milliards de dollars) était gardé dans un compte bancaire de la Réserve fédérale de New York, sauf les 217 millions de dollars conservés dans un coffre du palais présidentiel de Bagdad.
Le problème est que la banque centrale américaine a fait état d’un prélèvement de 2,7 milliards de dollars sur le compte de New-York par le ministère de la défense, sans toutefois livrer des informations complémentaires sur les paiements ou les documents financiers, tels que les factures ou autres pièces justificatives. Plus grave, les accords entre américains et irakiens exigeaient l’approbation écrite du gouvernement irakien avant d’effectuer un quelconque retrait bancaire.
Pour l’instant, Washington n’a pas été capable de justifier ni l’emploi des 2,8 milliards du compte Newyorkais, ni celui des 119,4 des 193,3 millions de dollars placés dans le coffre à Bagdad. Considéré comme le plus grand vol de fonds de l’histoire des Etats-Unis, ce litige constitue désormais une épine dans les relations américano-irakienne, neuf ans après la chute de Saddam Hussein
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